Pourquoi faire appel à un correcteur professionnel quand on écrit bien ?
- Éric Moutereau
- 2 sept.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 sept.

Il écrivait bien... trop bien, peut-être
Il faut vous l’avouer d’emblée : je me méfie des gens qui écrivent trop bien. Pas parce qu’ils me volent mon travail, mais parce qu’ils ne le soupçonnent même pas.
L’histoire est connue. Un auteur soigne sa prose, manie les métaphores comme d’autres le tire-bouchon, relit trois fois, relit encore. Puis il clique sur « Envoyer ». L’éditeur le lit, l’aime… mais lui renvoie le texte avec cette annotation : « À faire relire par un correcteur professionnel. » L’auteur, stupéfait, se demande ce que, diable ! ce texte, qu’il connaît par cœur, peut bien encore contenir d’invisible.
C’est là que j’interviens. En ombre portée.
Un bon texte n’est jamais un texte parfait
La langue est une affaire d’apparences trompeuses. Un accent oublié ici, un participe mal accordé là, une tournure un peu bancale qui, à force de relectures internes, a fini par paraître naturelle… et vous tenez un texte « bien écrit », mais semé de micro-glissements. Des fautes invisibles à l’œil nu, et pourtant bien là, comme une trace de poudre au revers d’un col blanc.
Faire appel à un correcteur, ce n’est pas reconnaître qu’on écrit mal. C’est savoir que la maîtrise de la langue ne protège pas de ses pièges. Même les meilleurs auteurs — ceux dont la plume vous donne envie de raccrocher la vôtre — laissent passer des coquilles. Pire, des fautes insoupçonnées.
Le correcteur professionnel n’est pas un censeur, mais un complice
Non, je ne coupe pas vos phrases au coupe-choux. Je ne gomme pas votre style sous prétexte de grammaire. Je restitue à votre texte son ouïe, comme on polit un vinyle pour faire ressortir la musique derrière le grésillement... Ah, ce que j'aime faire tournoyer mes disques préférés sur ma jolie platine ! Quel charme, quel plaisir... Mais je m'égare !
Mon rôle n’est pas de corriger pour corriger, mais de servir votre voix, plus distinctement. En sourdine, je rétablis un accord, repositionne une virgule esseulée, débusque un mot de trop ou un double emploi camouflé sous de jolis effets de manche. Je ne suis pas le bourreau de vos phrases, mais leur médecin de famille. Je les soigne en douceur. Et parfois, je les sauve d’un mot trop long ou d’un silence mal placé.
La correction, ce n’est pas qu’une affaire de fautes
La plupart des fautes n'en sont pas. Ce sont des malentendus, des flottements, des ambiguïtés. Un « mais » trop tôt placé. Un « bien que » mal accordé. Une ponctuation qui détourne l’intention. Des répétitions trop discrètes pour qu’on les remarque, mais trop présentes pour qu’on les oublie.
Et puis il y a l’orthotypographie : ces règles que même les bons élèves ignorent, car elles n’ont jamais été enseignées à l’école. Tirets cadratins, guillemets français, insécables rebelles… Autant de détails qui, bien ajustés, transforment un bon texte en un texte impeccable, professionnel.
Écrire bien, c’est déjà beaucoup... mais ce n’est pas suffisant
Vous écrivez bien ? Tant mieux. Vous êtes dans les meilleures dispositions pour qu’un professionnel sublime votre prose. Un correcteur, ce n’est pas un garde-chiourme. C’est un œil extérieur, neuf, patient, discret qui relit sans se souvenir de ce qu’il a voulu dire en écrivant. Et c’est précisément ce regard-là — détaché, mais bienveillant — qui permet de traquer ce que vous ne voyez plus.
Car si l’auteur est le metteur en scène de son texte, le correcteur en est le projectionniste. Il ajuste la netteté. Il garantit que le film se lira jusqu’au bout, sans grincer dans l'appareil.
Le mot de la fin, ou presque

Si vous tenez à votre texte comme à un manuscrit précieux, si vous pensez qu’il mérite d’être lu sous son meilleur jour, alors offrez-lui le regard d’un professionnel. Un correcteur. Un artisan du mot. Un détective du détail.
Je suis à votre disposition si vous souhaitez me confier vos pages, vos chapitres, ou votre roman tout entier. En toute discrétion. Avec bienveillance, mais aussi un soin maniaque pour les choses bien faites.
Commentaires